Dans le cadre des films Grands classiques le 24/02/25 à 20h10 L’opinion Publique en version originale Jan 23, 2025 | Actualités | 0 commentaires 1923. Après Le Kid (1921), son premier long métrage, Chaplin, vedette mondialement reconnue n’a plus besoin de Charlot. Et il se lance dans un film où il ne joue pas – à part une brève apparition à la gare – et, il en prévient le spectateur, sérieux. Le film est produit par la United Artists, la maison de production créée par des artistes dont Chaplin ; commentaire d’un dirigeant de la Warner : “Les fous règnent sur l’asile”. Il situe l’action dans une France dont la reconstitution, convenue, est souvent savoureuse. Si le film est parfois classé comme mélodrame, il le dépasse largement. L’effacement de Charlot fait apparaître au premier plan un monde peint d’une façon ironique et cruelle, froide et réaliste, avec des grands moments dignes des meilleures comédies de mœurs. Il met en valeur la capacité de Chaplin de peindre des personnages complexes et de mettre en scène des comédiens offrant un jeu aux nuances bien éloignées de ce qu’offraient de purement physique les pantomimes de ses films burlesques. C’est l’éclosion d’un cinéma psychologique. L’utilisation du hors champ, les ellipses raffinées, le montage subtil traduisent une maîtrise du récit qui a inspiré Lubitsch. Le film fut boudé par le public, surpris, et Chaplin redevint Charlot pour La Ruée vers l’or (1925). Le film ne ressortit qu’en 1976 et Chaplin en composa la musique